PsychéPOD Podcast

IDVP Ep2 Connais-toi toi-même

  • PsychéPOD:

La connaissance de soi dont parle Krishnamurti n’a rien à voir avec des théories psychologiques ou des idées toutes faites. Elle ne s’apprend ni dans les livres, ni auprès d’un maître. Elle ne s’accumule pas comme un savoir. Elle est vivante, immédiate, accessible à chacun, à condition d’apprendre à observer. 

La connaissance de soi, est-elle un processus vivant et libérateur, et non une accumulation de savoirs ? 
Personne ne peut nous dire qui nous sommes. Il ne s’agit pas de changer, mais de voir. Voir, c’est déjà transformer. 

🌿 "Connais-toi toi-même", ce n’est pas devenir un expert de soi, mais devenir attentif à ce qui se passe en soi, sans jugement. 

Chapitre 3 :  

Le « moi » – une construction mentale 

Nous parlons souvent de nous-mêmes comme si nous savions exactement qui nous sommes. Nous disons « je suis comme ci », « je ne supporte pas cela », « c’est plus fort que moi »… comme si le « moi » était une réalité fixe, un centre solide, une identité stable. Mais si l’on regarde de plus près, que trouve-t-on vraiment derrière ce mot si familier : « moi » ? 
Ce « moi » est-il quelque chose de permanent ? Ou bien est-il un assemblage d’éléments mouvants — souvenirs, images, désirs, peurs, habitudes, expériences accumulées au fil du temps ? 

Le « moi » est fait de mémoire 

Ce que nous appelons « moi », c’est souvent une collection de souvenirs : ce que j’ai vécu, ce que l’on m’a dit, ce que j’ai ressenti, ce que j’ai retenu du passé. C’est aussi une image que j’ai construite de moi-même — à travers l’éducation, la comparaison, la peur de ne pas être aimé ou la volonté de réussir. 

Ainsi, le « moi » est un processus mental, un mouvement de pensée basé sur la mémoire. Il n’est pas un être en soi, mais une idée, une représentation, sans consistance propre. Pourtant, cette image gouverne une grande partie de notre vie. 

Le « moi » crée la division 

Lorsque nous vivons à partir de cette image de nous-mêmes, nous entrons dans la comparaison, la compétition, la peur de l’échec, le besoin de reconnaissance. Nous cherchons à défendre ce « moi », à le valoriser, à le protéger. Cela crée une forme constante de conflit intérieur. 

Par exemple : 

  • Je veux être quelqu’un de calme, mais je me vois réagir avec colère. 
  • Je veux être aimé, mais je sens de la jalousie envers les autres. 
  • Je veux paraître fort, mais je me sens fragile à l’intérieur. 

Ces contradictions viennent du fait que nous vivons dans une idée de ce que nous devrions être, plutôt que dans la compréhension vivante de ce que nous sommes. 
Le conflit intérieur naît toujours de l’écart entre une image idéale et la réalité vécue. 

Voir sans s’identifier 

Se libérer du « moi » ne veut pas dire ne plus exister ou se renier. Cela signifie voir que ce que je crois être n’est qu’un mouvement mental, et que je ne suis pas obligé de m’y identifier. 

Lorsque je vois une pensée surgir — « je suis nul », « je n’y arriverai pas », « je mérite mieux » — je peux la reconnaître pour ce qu’elle est : une pensée, pas une vérité. Une vague passagère dans l’océan de la conscience. Si je ne m’y attache pas, elle passe. Et dans cet espace libre, je découvre quelque chose d’infiniment plus vaste que le petit « moi ». 

Une vie sans centre 

Vivre sans ce « moi » construit, ce n’est pas devenir vide ou sans repère. C’est vivre sans le poids du passé projeté sur chaque instant. C’est répondre à la vie avec fraîcheur, sans que chaque situation soit filtrée par la peur, l’orgueil ou le besoin d’être reconnu. 

Dans cette absence de centre, il y a une immense ouverture, une intelligence spontanée, une paix que rien n’impose ni ne contrôle. 

En résumé 

Le « moi » est une fabrication mentale, née du passé. Tant que nous nous y accrochons, nous vivons dans le conflit, la peur et la séparation. 
Mais si nous voyons ce mécanisme en action, sans jugement, il perd son pouvoir. 
Et ce qui reste alors — silencieux, vivant, présent — n’a pas besoin d’un nom. 

Chapitre 4 :  

La relation : Miroir de soi 

Nous croyons souvent que la relation à l’autre consiste à apprendre à mieux communiquer, à s’adapter, à aimer ou à se faire aimer. Mais si nous regardons plus profondément, nous découvrons que la relation est un miroir précieux : elle nous montre, à chaque instant, ce que nous sommes réellement. 

En dehors de la relation, il est facile de se croire paisible, généreux, compréhensif. Mais il suffit qu’un proche dise quelque chose qui nous contrarie pour que surgisse la colère, l’impatience, ou la blessure. 
C’est dans la relation que se révèlent nos réactions les plus enfouies, celles que nous ne pouvons plus ignorer. 

Voir ses réactions 

Prenons quelques situations du quotidien : 

  • Quelqu’un me critique : je me sens vexé, je me défends, ou je me ferme. 
    Pourquoi cette réaction ? Ai-je peur d’être vu autrement que selon l’image que j’ai de moi ? 
  • On me fait un compliment : je me sens flatté, important. 
    Est-ce que mon estime de moi dépend de ce que les autres disent ? 
  • Je me sens ignoré ou rejeté : je deviens triste, jaloux, ou en colère. 
    Est-ce que mon besoin d’amour masque une peur plus profonde d’être seul ? 

Ces exemples sont ordinaires, mais ils révèlent les conditionnements invisibles à l’œuvre en nous. Ce n’est pas la situation en soi qui cause la souffrance — c’est ce qu’elle réveille à l’intérieur de nous. 

L’autre révèle ce que j’ignore 

L’autre, par sa simple présence, ses mots, ses gestes, devient un révélateur de ce que je ne veux pas voir en moi. Il n’est ni la cause de ma colère, ni la source de ma peur — il est seulement le déclencheur d’un mouvement déjà latent en moi. 
Ainsi, chaque relation devient une occasion de se découvrir. 
Non pas pour changer l’autre, mais pour se voir soi-même en action, dans la spontanéité du quotidien. 

La relation n’est pas un refuge 

Beaucoup de gens cherchent dans la relation un refuge contre la solitude, le vide, la peur de l’ennui. Mais une relation basée sur le besoin de combler un manque devient vite source de conflit, de dépendance, de frustration. 

Tant que je cherche à me compléter à travers l’autre, je ne le vois pas tel qu’il est. 
Je projette mes attentes, mes blessures, mes manques — et je ne rencontre jamais vraiment l’autre. 
Se connaître à travers la relation, c’est donc apprendre à être pleinement présent, sans masque, sans attente, sans vouloir utiliser l’autre pour se rassurer. Cela demande un immense courage, mais aussi une simplicité profonde. 

Un espace pour grandir 

La vraie relation commence quand je cesse d’imposer une image de moi ou de l’autre, et que je suis prêt à regarder ce qui se joue en moi à chaque instant. Cela ne veut pas dire se soumettre, ni tout accepter, mais observer les émotions, les résistances, les attachements — avec honnêteté. 
La relation devient alors un espace vivant d’apprentissage, non pas un lieu de possession ou de répétition. 

En résumé 

La relation révèle ce que je ne vois pas en moi. Elle me montre mes attachements, mes peurs, mes illusions. 

Si je suis prêt à observer cela sans fuite ni jugement, elle devient un véritable chemin de connaissance de soi. 


Espace de «Qualité de Présence à Soi» et «Qualité de Relation à l’Autre», propre aux Personnes profondément Sensibilisées à la Souffrance Psychologique chez les Humains et définitivement Disposées À TOUT QUESTIONNER pour qu’advienne la Compréhension.

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