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IDVP Ep1 À quoi servant les Idéals ?

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L’intelligence naît de l’observation, non de l’imitation. Tant que nous poursuivons un Idéal, nous vivons dans l’ombre de ce que nous ne sommes pas. 

Dès l’enfance, on nous apprend à nous améliorer, à devenir quelqu’un, à viser un idéal. Être plus fort, plus sage, plus vertueux, plus éclairé : toute notre vie semble construite sur ce mouvement vers un futur souhaitable. Pourtant, ce mouvement n’est-il pas précisément ce qui nous éloigne de nous-mêmes ? Cet épisode propose d’examiner en profondeur la Fonction Psychologique des Idéaux, non pour les rejeter brutalement, mais pour en voir les effets sur notre Esprit, notre Liberté, et notre Rapport à la réalité. 

* Pourquoi recherchons-nous des idéaux ? 

Nous nous imaginons que les idéaux nous aident à mieux vivre, à mieux nous conduire. Nous pensons qu’ils sont indispensables pour guider notre comportement. En réalité, ils surgissent le plus souvent comme un refuge — une échappatoire face à la confusion de l’existence. Lorsque la vie nous bouscule, au lieu de regarder en face cette turbulence, nous invoquons un modèle à atteindre, un état à devenir. Et ce modèle devient une direction fixe, une promesse rassurante. Mais cette recherche ne naît-elle pas d’une peur de rencontrer nos difficultés telles qu’elles sont ? 

* Le conflit entre Ce Qui Est et Ce Qui Devrait Être 

Tant que nous vivons selon un idéal, nous sommes en lutte. Nous tentons sans cesse de transformer ce que nous sommes pour le faire correspondre à ce que nous pensons devoir être. Ainsi naît une fracture intérieure. Ce que je suis — avec mes colères, mes doutes, mes peurs — devient quelque chose à corriger, à combattre, à maîtriser. L’idéal devient une norme qui condamne le réel. Il Se Passe Que cette division crée inévitablement conflit, frustration, échec, culpabilité. Peut-on comprendre quelque chose en le fuyant !? L’Intelligence ne surgit-elle pas plutôt dans la Rencontre Directe avec le réel ? 

* Les idéaux comme formes d’évasion 

Quand la souffrance est intense, immédiate, l’idée d’un idéal disparaît. Dans l’instant de la douleur, il n’y a que le fait lui-même : la douleur. Ce n’est que lorsque celle-ci s’apaise qu’apparaît la tentation de trouver un sens, un modèle, une issue. Nous nous tournons alors vers un idéal pour nous consoler, pour nous réorienter. Mais ce mouvement, loin de résoudre le problème, le contourne. L’idéal devient alors une forme subtile de fuite — une tentative d’adoucir l’épreuve sans en découvrir la pleine signification. 

Exemple : Je me sens angoissée, impuissante. Je cherche refuge dans un idéal de sérénité, de paix intérieure. Alors, je lis des ouvrages, j’exécute des pratiques. Mais sans affronter directement l’angoisse, je me construis une façade paisible qui peut s’effondrer à tout moment. 

* La morale comme mécanisme de protection 

Derrière nos croyances morales et nos règles de conduite, il y a réellement une peur : la peur de l’instabilité, de l’imprévu, du désordre. Les idéaux deviennent alors des murs qui protègent du chaos. Ils promettent sécurité et clarté. Mais en construisant ces murs, nous nous coupons de la vie, de sa fluidité, de sa vérité dynamique et mouvante. Ce que nous appelons « discipline morale » est souvent un conditionnement qui nous empêche de voir par nous-mêmes. 

Exemple : Une société valorise l’idéal de l’humilité. Mais chacun, au fond, continue à chercher la reconnaissance intérieurement. Cette contradiction crée des tensions, des jugements, des culpabilités. L’idéal masque le réel au lieu de l’éclairer. 

* L’autorité de l’idéal 

Chaque idéal implique une autorité : une idée à suivre, un modèle auquel se conformer. Et là où il y a autorité, il n’y a plus de liberté. L’esprit devient dépendant. Il se plie, se soumet, obéit à un schéma extérieur. Peu importe que cette autorité soit religieuse, philosophique ou intérieure : tant que nous suivons un idéal, nous ne voyons pas par nous-mêmes. Et tant qu’il n’y a pas vision directe, il n’y a pas Transformation Authentique. 

*  Voir Ce Qui Est, sans le juger 

La vraie liberté commence lorsque cesse la comparaison. Lorsque je ne cherche plus à devenir autre que Ce Que Je Suis. Alors, je peux regarder la colère, la peur, la solitude — non comme des fautes à corriger, mais comme des faits à comprendre. C’est cette lucidité, cette attention sans condamnation, qui éclaire la réalité. C’est dans cette clarté que les conflits peuvent se dissoudre, non par un effort, mais par la simple Intelligence propre de la Vision Directe. 

Conclusion : L’intelligence naît de l’observation, non de l’imitation 

Tant que nous poursuivons un idéal, nous vivons dans l’ombre de Ce Que Nous Ne Sommes Pas. Nous tournons le dos à la vérité de notre expérience. Mais si nous mettons fin à ce mouvement, si nous cessons de chercher à devenir pour commencer à voir, alors quelque chose d’inattendu se produit : l’esprit se révèle désormais libre, tranquille, vaste. Et c’est seulement dans cette liberté — hors des modèles, hors des peurs, hors des attentes — que l’on découvre ce qui ne peut être mesuré : la Vérité Vivante de l’Instant.


Espace de «Qualité de Présence à Soi» et «Qualité de Relation à l’Autre», propre aux Personnes profondément Sensibilisées à la Souffrance Psychologique chez les Humains et définitivement Disposées À TOUT QUESTIONNER pour qu’advienne la Compréhension.

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