Cet épisode souligne le fait que l’incrédulité et la croyance sont la même chose : elles sont les faces opposées d’une même médaille.
La Croyance est-elle nécessaire pour questionner, s’enquérir et découvrir ?
Apprendre est bien plus important que savoir, cela va sans dire. En revanche, l’apprentissage de la croyance est la fin de la croyance. Quand l’Esprit est libre de croyances, alors il peut regarder. C’est la croyance, ou l’incrédulité, qui lie ; Car l’incrédulité et la croyance sont la même chose : elles sont les faces opposées d’une même médaille.
Ainsi, nous pouvons complètement mettre de côté la croyance positive ou négative ; Le croyant, comme le non-croyant, sont la même chose.
Lorsque cela se perçoit réellement, la question « Y a-t-il un dieu ? » a une signification tout à fait différente.
Le mot dieu avec toute sa tradition, sa mémoire, ses connotations intellectuelles et sentimentales - tout cela n’est pas dieu. Le mot n’est pas le vrai, le mot n’est pas le réel. Alors, l’Esprit peut-il être libre de la parole ?
Le mot « Dieu » se rapporte à la tradition, l’espoir, le désir de trouver l’absolu, la recherche de l’ultime, le mouvement qui donne la vitalité à l’existence. Ainsi, le mot lui-même devient l’ultime, ce, pendant que nous pouvons remarquer que le Mot N’est Pas La Chose. L’Esprit est la parole, et la parole est la Pensée.
Vous me demandez de me dépouiller de ce mot ? Comment puis-je faire cela ? Le mot est le passé ; c’est la mémoire. La femme est la parole, et la maison est la parole. Au commencement était le mot. Le mot est aussi le moyen de communication, le moyen d’identification. Vous ne vous appelez pas, et pourtant, sans votre nom, je ne peux pas vous poser de questions. Et vous me demandez si l’Esprit peut être libre de la parole, c’est-à-dire si l’Esprit peut être libre de sa propre activité ?
Dans le cas de l’arbre, l’objet est devant nos yeux, et le mot se réfère à l’arbre par accord universel. Or, avec le mot dieu, il n’y a rien à quoi il se réfère, de la sorte, chaque personne peut créer sa propre image de ce pour quoi il n’y a pas de référence. Le théologien le fait d’une manière, l’intellectuel d’une autre, et le croyant et le non-croyant à leur manière.
L’espérance génère cette croyance, puis la recherche. Cet espoir est le résultat du désespoir – le désespoir de tout ce que nous voyons autour de nous dans le monde extérieur comme intérieur.
Du désespoir naît l’espoir, ils sont aussi les deux faces d’une même médaille. Quand il n’y a pas d’espoir, c’est l’enfer, et la peur de cet enfer nous donne la vitalité de l’espoir. C’est alors que commence l’illusion.
Ainsi, la parole nous a conduits à l’illusion et non à dieu du tout. Dieu est l’illusion que nous adorons ; et le non-croyant crée l’illusion d’un autre dieu qu’il adore - l’État, ou une utopie, ou un livre qu’il pense contenir toute la vérité.
Nous vous demandons donc si nous pouvons être libérés de la parole ainsi que de son illusion