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IDVP Ep2 - Pourquoi nommons-nous les Emotions

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Dans cet épisode, une question fondamentale permet d’explorer et de déconstruire un conditionnement profond : l’irrépressible besoin d’utiliser les mots. L’interlocutrice guide une prise de conscience qui, à elle seule, met fin à une dépense d’énergie intellectuelle souvent perçue comme pertinente, mais qui dissimule un mécanisme sous-jacent essentiel.  

Sur psychéPOD, nous animons des Ateliers de Travail sur Soi selon une approche systémique, permettant une exploration continue des mouvements, tant superficiels que profonds, qui traversent la psyché. L’objectif est de libérer l’esprit des automatismes mentaux à l’origine de la souffrance psychologique et des conflits humains. D’autant plus que la relation, bien qu’universelle, demeure un domaine non enseigné.  

Quel est le centre à partir duquel nous nommons ?  

Nous ressentons tous l’existence d’un point intérieur d’où émanent nos jugements et nos catégorisations. Quelle est donc la nature de ce point central qui nomme et choisit ? Certains y voient une essence spirituelle – âme, Dieu ou autre –, mais tentons d’examiner ce qu’il est réellement.  

Ce centre, c’est la mémoire : un ensemble d’expériences passées, enregistrées et revivifiées dans le présent. Il fonctionne en nommant, en classifiant et en se référant constamment aux souvenirs. Tant qu’il subsiste, il conditionne notre compréhension du réel. En effet, ce que nous identifions comme « nous » repose sur cette mémoire : un enchevêtrement d’expériences agréables et douloureuses transformées en mots et en étiquettes.  

Le mot précède-t-il la pensée, ou est-il sa réponse ?  

Si nous cessons de nommer, le centre existe-t-il encore ? En l’absence de mots et d’étiquettes, pouvons-nous encore penser ? Observer cela en nous-mêmes révèle que les mots et leurs significations ont pris plus d’importance que ce qu’ils désignent réellement. Nous vivons à travers des mots : des termes comme « vérité », « paix », « amour » suscitent en nous des émotions fortes, mais que signifient-ils réellement au-delà de leur appellation ?  

Nos identifications reposent sur ces étiquettes. Nous nous définissons par des appartenances culturelles, des croyances, des possessions, des opinions. Nous sommes ces étiquettes. Or, si nous ne nous y attachons plus, que reste-t-il ? Un vide, non pas celui de la peur, mais un état neuf et indéterminé.  

Peut-on être en relation avec une émotion sans la nommer ?  

Lorsqu’un mot précède une émotion, est-il une simple représentation ou influence-t-il notre ressenti ? L’expérience directe de la sensation sans interférence verbale permet d’en percevoir la véritable nature. Nommer intensifie souvent l’émotion ; une pause entre la sensation et le mot révélerait si ce dernier en est distinct ou en est l’instigateur.  

Le défi n’est pas de refouler une émotion comme la colère, mais d’en être véritablement libre. Pour cela, il est essentiel de discerner si le mot « colère » est plus influent que le sentiment lui-même. Laisser un espace entre le ressenti et la nomination nous permettrait d’observer la sensation sans l’enfermer dans une définition.  

En cessant de juger et de nommer, nous développons une perception plus profonde et plus directe du réel. Loin d’un simple exercice intellectuel, cette démarche ouvre la voie à une compréhension plus authentique et à une relation véritablement vivante avec le monde qui nous entoure.  


Espace de «Qualité de Présence à Soi» et «Qualité de Relation à l’Autre», propre aux Personnes profondément Sensibilisées à la Souffrance Psychologique chez les Humains et définitivement Disposées À TOUT QUESTIONNER pour qu’advienne la Compréhension.

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